La race et le genre dans l'inégalité sociale

Résumé

Le récent protagonisme des femmes noires à la télévision, dans les milieux universitaires et dans les mouvements politiques, artistiques et culturels des périphéries a été noté. Malgré d'énormes obstacles, ils avancent. Les quotas ont considérablement augmenté l'accès des Noirs et des autochtones à l'enseignement supérieur, favorisant progressivement l'émergence de leaderships intellectuels et professionnels au sein de populations historiquement marginalisées. Cette étude se concentre dans un premier temps sur l'ascension sociale des femmes noires dans le cadre du vigoureux progrès social qui, grosso modo, s'est déroulé de 2004 à 2014. Il analyse ensuite les impacts de la crise récente, en mettant en évidence le ralentissement de 2015 et la catastrophe de 2020. Dans la société brésilienne, où prédomine un individualisme exacerbé, la mobilité sociale est associée aux modes de consommation. Malgré les profondes inégalités, la négligence sociale de l'État et les carences généralisées de la majorité de la population, l'acquisition de biens et de services indique une amélioration des conditions de vie. Si l'expansion de la consommation est importante et persistante, les personnes pauvres peuvent être convaincues qu'elles se sont élevées dans la classe sociale (elles ont accédé à la classe moyenne), même si elles restent largement dans les mêmes conditions structurelles. Ces dernières années, les questions de race et de genre ont reçu une place croissante dans les médias. Cependant, les véritables causes de l'énorme inégalité sociale au Brésil restent cachées.