@article{Guibert-Lassalle_2011, place={Campinas, SP}, title={Uchronies et nostalgies dans le livre de guerre pour enfants en France}, volume={3}, url={https://econtents.bc.unicamp.br/inpec/index.php/proa/article/view/16455}, DOI={10.20396/proa.v3i.16455}, abstractNote={<h6>Résumé :La théorie des cadres de l’expérience du sociologue Erving Goffman permet de saisir le rythme des temporalités dans le livre de guerre pour enfants. L’inscription littéraire à l’attention des plus jeunes d’une actualité horrifiante ou déconcertante incite l’auteur à céder à trois formes possibles de nostalgies. La nostalgie de l’enfance le pousse à recourir aux cadres de sa propre expérience enfantine. Le refus d’une actualité trop lourde l’encourage à se réfugier dans une nostalgie par procuration, volontiers familiale. Cette dernière prend volontiers la forme d’une uchronie qui prive le fait guerrier de repères temporels. Mais surtout, l’auteur et l’illustrateur pour enfants sont sujets, lorsqu’ils traitent de la guerre, à une “nostalgie du conteur » qui coule leur production dans les schémas de récits hérités. Les acteurs du livre pour enfants en France à la fin du XXe siècle se sont montrés incapables de rendre compte de la guerre froide et des conflits de décolonisation. Les trois formes de nostalgie ont convergé pour faire de la Deuxième Guerre mondiale le modèle mental de toute représentation de la guerre dans l’édition pour la jeunesse. Cette situation semble vouloir évoluer avec les auteurs nés après 1980.</h6><h6> </h6>}, journal={Proa: Revista de Antropologia e Arte}, author={Guibert-Lassalle, Anne}, year={2011}, month={nov.} }